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lundi 7 avril 2014

GPI : la sélection contenait un roman de littérature blanche

Après l’annonce des nominations pour le Grand Prix de l’Imaginaire, un juré incrédule a trouvé un roman ne correspondant à aucune des trois catégories dans la sélection.

"J’ai cru un moment que l’auteur préparait une entrée claire dans l’imaginaire pour la fin de son roman… mais non. Je suis allé prendre une douche pour me rafraîchir les idées. A mon retour, j’ai compris ; ce bouquin était là, sur ma table basse et me narguait." Le roman flirterait à plusieurs reprises avec le fantastique, sans jamais vraiment entrer dans le vif du sujet. L’imaginaire américain, au centre du roman, n’est pas, selon la plupart des personnes contactées, un motif suffisant pour justifier une élection au Grand Prix de L’Imaginaire.

"Cette ambigüité était acceptable au 19ème siècle", déclare le juré responsable de la découverte. De nos jours, il faut savoir prendre parti. Todorov est largement dépassé… Si on se met à considérer l’histoire littéraire, on n’a pas fini…" Au comité du GPI, plusieurs personnes s’interrogent. "Moi aussi, j’ai déjà été tenté de faire de la littérature blanche", avoue Jean-Claude D. "Mais soyons sérieux…" De son côté, Joëlle W. s'insurge : "Je ne comprends pas comment une telle chose est arrivée. J’ai pourtant envoyé plusieurs mémos à ce sujet."

"Je ne sais pas quoi en penser", décrète encore Pascal P. "J’espère juste qu’on ne me demandera pas de le critiquer." Sandrine B-M. intervient : "J’ai pas aimé. Ce roman ne présente aucun intérêt. Vous le sauriez si vous aviez lu les trois notes de blog que j’ai écrites pour rappeler à quel point il est insipide, comme tous les romans de cet auteur, d’ailleurs !" Lequel a été contacté plus tard dans la soirée. Fatigué de devoir s’expliquer à propos d’une œuvre que la plupart des lecteurs s’accordent à trouver majeure, il aurait simplement déclaré : "Je suis le Poulidor du Grand Prix de L’imaginaire. Et j’encule le jury."

Nous lui souhaitons bonne chance pour mener à bien cette entreprise et l’enjoignons cependant à une certaine prudence. La sélection est parfois une tradition justifiée.

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