Tous les jours, à 7h42, l'actualité des littératures de l'imaginaire par votre ami imaginaire.

dimanche 27 avril 2014

Cosmostalgie Stellaire : la jeunesse de vos auteurs #2

Tous les dimanches, la Licorne Stellaire ouvre ses archives et vous propose des photos de jeunesse inédites de vos auteurs de fantastique, fantasy et science-fiction préférés.

A vous de retrouver de qui il s'agit !

Cette semaine :
N'hésitez pas à laisser votre réponse en commentaire !

dimanche 20 avril 2014

Cosmostalgie Stellaire : la jeunesse de vos auteurs #1

Tous les dimanches, la Licorne Stellaire ouvre ses archives et vous propose des photos de jeunesse inédites de vos auteurs de fantastique, fantasy et science-fiction préférés.

A vous de retrouver de qui il s'agit !

Cette semaine :
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samedi 19 avril 2014

Il avait confondu Justine Niogret et Amélie Nothomb : son corps enfin identifié

La scène s'est passée à Bagneux, à l'occasion du festival Zone Franche. L'inconnu qui avait confondu les deux écrivaines a été positivement identifié hier soir.

Julien Micoli aurait mis le pied dans le milieu des littératures de l'imaginaire il y a seulement quelques mois, après sa rencontre avec un auteur de science-fiction méconnu. C'est en le suivant au festival Zone Franche, à Bagneux, qu'il a signé, malgré lui, son arrêt de mort. Les témoins ayant assisté à la scène n'en revenaient pas. Arthur Morgan, qui dédicaçait aux côtés de Justine Niogret, explique : "C'était ahurissant ! Il lui a dévoilé toute sa vie, ouvert son cœur, et presque déclaré sa flamme. Il a terminé en disant "Je vous admire tellement, Amélie !" et là, c'est comme si un nuage était passé au-dessus de nos têtes. Mais Justine est belle joueuse. Elle a pincé les lèvres, l'a corrigé et a fait semblant de chercher quelque chose dans son sac à main." Le jeune homme, pour sa part, a accusé le coup. Une éditrice confirme : "Il est devenu blême ! Ensuite, il a quitté le salon précipitamment, et on ne l'a plus revu. En même temps, confondre Justine avec l'autre tache dépressive, faut quand même le faire."

Deux jours plus tard, son corps est retrouvé près d'un cours d'eau dans l'Essonne. "C'était pas beau à voir", confie l'un des policiers chargés de l'enquête. Depuis que la dépouille a été positivement identifiée, grâce au t-shirt porté par le jeune homme, de nombreuses interrogations subsistent, notamment concernant l'identité de son meurtrier. "On ne peut pas s'empêcher de voir une connexion avec Bagneux", admet notre source. "Mais il est trop tôt pour tirer des conclusions prématurées."

Dans une mise en scène macabre qui avait ému le milieu, le corps avait été décapité et affublé d'une tête de truie sur laquelle était cloué un masque à gaz.

vendredi 18 avril 2014

ReLIRE : "Zadig & Voltaire" rejoint le catalogue

La Ministre de la Culture, Aurélie Filipetti, s'est félicitée de l'entrée dans le registre des livres indisponibles du chef-d’œuvre anonyme.

Certes, il s'agit là d'une nouvelle qui n'a rien de fantastique, ni de science-fictionnesque. Sauf peut-être le débat concernant l'auteur de ce classique dans lequel on se replonge assez souvent, à l'instar de Frédéric Lefebvre. Qui se cache derrière les aventures, décidément truculentes, de Zadig et Voltaire ? "Peut-être Guillaume Musso", glisse Aurélie Filipetti, sans conviction. Pour notre part, tout nous amène à penser qu'il pourrait s'agir d'un auteur plus ancien. Toutefois, même si de grands noms tels Louis-Ferdinand Céline et Maurice G. Dantec semblent tout désignés pour se voir attribuer cette ode à l'humanisme, il n'en sera rien, car le livre appartient désormais... au grand public.

Entré au catalogue de ReLIRE mi-avril, il s'agit non seulement d'une intégration symbolique, mais aussi d'un certain soulagement pour la Ministre. Officieusement, elle reconnaît : "Le fait que l'auteur soit inconnu, ça nous permet de gaspiller de l'argent sans avoir à se justifier." Quand nous lui demandons si de célèbres ouvrages fantastiques, de fantasy et de science-fiction francophones sont prévus au catalogue dans les mois à venir, elle glousse en hochant la tête : "Et comment ! Je peux d'ores et déjà vous annoncer que Microvoltaires et La Nuit des Barjavel ont été présélectionnés. Par ailleurs, nous avons encore un petit problème de communication concernant La Planète des Boulle, mais je suis très confiante et - je ne vous le cache pas - très enthousiaste !"

Enthousiasme que nous partageons volontiers.

jeudi 17 avril 2014

L'ebook nie toujours l'existence de Pierre Pevel

En dépit des preuves avancées, le livre numérique refuse catégoriquement de croire en l'existence du célèbre écrivain de fantasy.

Déniché sur une grande plateforme de vente en ligne, un exemplaire témoigne : "Aucun éditeur numérique ne publie d'écrivain du nom de Pierre Pevel. Certes, l'absence de preuve ne fait pas force de preuve. Cependant, on est en droit d'en tirer certaines conclusions." Un autre titre, faisant partie de ceux qui croient en l'existence de Pevel, avance une explication : "Ce n'est qu'une hypothèse, bien sûr, mais bien que ce soit improbable, il est possible qu'il refuse simplement d'éditer en numérique." Pour quelle raison ? "Un postulat de base serait qu'il considère que les éditeurs numériques ne sont pas de vrais éditeurs", répond cet ebook, un peu gêné.

Théorie qui pose problème, comme nous le confirme l'un de ces derniers, Alexandre G. : "Allons, soyons sérieux une seconde. Pierre Pevel connaît suffisamment bien le monde de l'édition pour ne pas tomber dans l'amalgame facile d'éditeur numérique égale éditeur incompétent." Un spécialiste de la question digitale, le blogueur Stoni 1983, nous indique toutefois : "Le problème des éditeurs numériques, c'est que quand tu signes un contrat avec eux, ils sacrifient ton hamster à Satan et aspirent ton âme avec Calibre. Alors si t'as pas d'à-valoir à cinq chiffres en échange, c'est quand même ballot." A ses côtés, Ludovic Mir opine vigoureusement du chef, avant de froncer les sourcils d'un air vaguement perplexe : "Hé mais attendez, je n'ai pas eu d'à-valoir, moi ! Je vais me dépêcher d'appeler TheBookEdition.com. Manquerais plus que je découvre que ce n'est pas un vrai éditeur", plaisante-t-il.

Quant à Pierre Pevel, digne, il a simplement commenté : "Je retourne écrire de la fantasy."

mercredi 16 avril 2014

Le dossier "Porno" de Laurent Whale met fin à ses jours

Avant de s'auto-détruire, le portfolio de quelques cinquante gigaoctets a laissé un fichier Word expliquant son geste. Décryptage.

"Si j'avais été un roman, il m'aurait touché plus souvent", déplore le dossier dans un dernier message poignant. "Mais il n'y en avait que pour ses livres et son éditeur. Les corrections d'abord, tu comprends. Non, je ne comprends pas, je ne comprends plus. Avant, nous étions inséparables." Peu avant vingt-trois heures hier soir, les vidéos et les images qu'ils contenaient l'ont suivi dans la corbeille. Laquelle a depuis été vidée.

Le propriétaire du dossier a, pour sa part, beaucoup de mal à encaisser cette disparition. "Y'a pas à dire, ça fait un choc", murmure un Laurent Whale déconcerté. "Okay, ce n'est pas une personne en chair et en os, et on peut trouver risible d'être ému par le suicide d'un dossier informatique, mais... cinquante gigaoctets, c'est quand même pas rien." D'après un registre rigoureusement tenu par l'écrivain de science-fiction et traducteur, ce sont pas moins de trente-huit films en haute définition qui ont péri dans le suicide. "Il y avait quelques raretés, comme Le Chant des Pervers Polymorphes, les Pineurs de Dames ou encore Les Fessées de l'Agathe. C'est tout un patrimoine qui part à la corbeille comme un mouchoir en papier."

Des spécialistes ont été appelés pour tenter de récupérer le dossier, ce qui est chose possible, comme nous l'explique l'un d'entre eux, Jean-Luc B. : "D'habitude, ce genre de trucs reste sur un coin du disque dur. En bidouillant un peu, on peut les retrouver. Moi, en tout cas, j'ai toujours réussi."

mardi 15 avril 2014

Ivre, elle donne des prénoms prononçables aux personnages de son roman de fantasy

La jeune écrivaine admet s'être laissé aller : son manuscrit, de plus de un million et demi de signes, devra être entièrement retravaillé.

Nous la rencontrons dans sa ville natale de Bagnères-de-Bigorre. "Je ne sais pas ce qui m'a pris. Tout paraissait tellement surréaliste..." Elle secoue la tête, renifle, retient des sanglots. "Les prénoms me venaient tout seuls", confesse-t-elle. "Du coup, mon histoire n'avait plus rien d'un récit de fantasy. Sans les prénoms, que reste-t-il ?" Corinne G., directrice d'une prestigieuse maison d'édition publiant dans ce genre, confirme : "C'était n'importe quoi, son manuscrit. Jean-Luc donnait la réplique à Sophie, Enguerrand se battait contre Joël... On se serait cru dans un Daniel Pennac. Avec des dragons et des elfes."

L'éditrice poursuit, non sans lassitude : "C'est pas faute de dire aux auteurs d'utiliser des générateurs de noms, ou même d'en inventer. Tu prends des voyelles, des voyelles, des voyelles avec des trémas, et hop, le tour est joué." Quand nous lui en touchons mot, l'auteure se défend : "C'est ce que je voulais faire ! Mais... Je ne sais pas, l'alcool, un moment d'égarement, une minute d'inattention... J'ai fait une terrible erreur." La corriger prendra du temps, avec un manuscrit titrant à plus d'un million et demi de signes. Cependant, l'intéressée est confiante : "J'ai demandé à Word d'effectuer des remplacements automatiques. Remplacer "Sophie" par "Elïwaënna", "Jean-Luc" par "Tarkänor", etc. Mon seul problème, c'est avec le personnage principal, Pierre. Si dans tous les chapitres la moindre caillasse s'appelle Güwinokel, ça va faire désordre", soupire-t-elle avant de commander un autre pastis.

lundi 14 avril 2014

Paul B. découvre que sa plume d'oie provient d'un animal abattu au zoo de Copenhague

Singulière mésaventure pour cet auteur de fantasy. Il dédicaçait avec une plume d'oie provenant d'un volatile abattu par le personnel sadique du tristement célèbre zoo danois.

Paul B. (il a désiré préserver l'anonymat) est encore sous le choc. Ce n'est que récemment, tandis qu'il s'ennuyait sur le stand de son éditeur lors d'un festival en région parisienne, qu'il a appris la nouvelle. "J'étais sujet à l'ennui le plus profond. Hélas, personne ne lit plus guère de fantasy ! Je rêvassais, disais-je, faisant tourner ma plume d'oie entre mes doigts quand, soudain, je vis l'étiquette." L'écrivain aimait dédicacer de cette longue plume d'oie, soyeuse et élégante, jusqu'à ce matin d'avril, quand il a repéré un minuscule rectangle de papier, attaché à l'un des filaments au moyen d'une petite agrafe.

"Il y avait écrit, en danois : Elevé, abattu et dépecé au zoo de Copenhague, et une date : 2010. Cette année-là, je publiai mon premier roman", confie-t-il, en proie à une vive émotion. "Imaginez mon désarroi !" Paul B. s'est immédiatement séparé de sa plume fétiche. "Il était impensable que, par cet acte, je cautionnasse le meurtre sanguinaire, aussi barbare qu'arbitraire, d'animaux sans défense. Fussent-ils des oies !" Ses lecteurs et ses fans ont aussitôt réagi en boycottant le foie gras et le magret.

Contactés par la Licorne, les responsables du zoo incriminé se sont passés de tout commentaire sur la politique vis-à-vis des animaux. Le responsable des relations publiques, perplexe, a néanmoins indiqué : "Il pourrait s'agir d'un faux. En 2010, nous n'avions pas encore de stratégie de buzz."

dimanche 13 avril 2014

Morgane Caussarieu confirme la sortie de "Vampire et Bayrou" chez Mnémos

L'écrivaine ès-vampires touche du doigt la "politik-lit" avec une vraie fausse biographie aux accents du Sud.

"Un homme politique aux dents longues, c'est le père de tous les pléonasmes", nous explique Morgane. "Je ne comprends pas que personne n'y ait pensé avant." Son éditrice enthousiaste renchérit : "C'est tout à fait le roman de vampires que nous cherchions ! Pas de la bit-lit à deux balles façon chick-lit américaine avec des démons, non : une vraie histoire qui parle aux lecteurs et aux e-lecteurs français." Car Vampire et Bayrou bénéficiera, chose notable, d'une sortie primo-numérique. Ce qui nous interpelle : n'est-ce pas une manière de prendre la température du lectorat, souvent frileux dès que l'on aborde des sujets politiques ?

"Pas du tout", nie catégoriquement Charlotte V., de Mnémos. "Tu ne piges pas le truc ? On va lancer un nouveau genre : la politik-lit ! Attends, tu as vu toutes ces conneries d'ebooks sur Amazon avec des nanas qui se tapent des yétis et des dinosaures ? Même Bayrou, en comparaison, c'est soft." Nous souhaitons que la maison d'édition, réputée pour son audace, ait eu du flair.

Du côté de l'intrigue, Morgane Caussarieu laisse planer le suspense, révélant toutefois : "L'histoire se déroulera bien sûr dans le cadre feutré des lieux de pouvoir. La mairie et la salle des fêtes de Pau, l'auberge de Montardon et le Best Western La Palmeraie tiendront donc une place prépondérante."

samedi 12 avril 2014

Olivier Girard : "Signer Bernard Werber était un rêve de gosse"

Pour Le Bélial, cette maison d’édition spécialisée aux publications reconnues pour leur qualité, c’est une signature historique qui vient d’avoir lieu.

Hier, dans les locaux du célèbre éditeur parisien s’est scellé un accord jusqu'alors resté secret, bien que le blogueur Bertrand B. fût déjà au courant depuis longtemps, le micro-milieu parisien étant ce qu’il est. Bernard Werber, le célèbre auteur des Fourmis chez Albin Michel, vient de s’engager pour un roman de science-fiction, dite de hard science. Joint par téléphone, Olivier Girard, le patron, explique : "C’est dans la logique des choses. On a commencé doucement avec des auteurs un peu faibles comme le resté confidentiel Greg Egan – c’est tout ce qu’il y avait de potable sur le marché anglo-saxon à l’époque – qui savent à peine écrire une phrase correcte ou construire un personnage (quand il y en a), et développent des concepts que l’on fait tous semblant de comprendre pour faire intelligent."

Motivé comme un taureau dans l’arène, il poursuit fiévreusement : "Signer Bernard Werber était un rêve de gosse. Roman après roman, il développe des concepts scientifiques vertigineux et n’oublie jamais, en même temps, de raconter une histoire passionnante, avec de vrais personnages, très humains, qui vivent des choses que nous tous vivons au jour le jour. Pas besoin d’histoire d’amour bidon entre un quark et un proton chez lui. Ou alors, s’il s’engage dans cette voie, même un CM2 comprendra. Werber, c’est l’intelligence et l’originalité au service de la clarté. On a hâte de sortir son livre, intitulé Le grand petit livre de la Singularité. Une bombe."

Nul doute que ce prochain roman deviendra vite un best-seller. En attendant, il se murmure que ce coup de tonnerre dans le milieu de l’édition SF fait déjà quelques jaloux, comme nous le confirme Olivier : "Les éditions Eons ont déjà porté plainte. On ne sait pas pourquoi. Et elles non plus, sans doute."

vendredi 11 avril 2014

Luc Besson réalisera "Cocyclics : Le Film"

Après l'annonce de la participation d'Ayerdhal au tournage du spin off de Harry Potter, nouveau coup d'éclat cinématographique dans le milieu : Luc Besson sera aux manettes du film narrant les aventures du célèbre forum d'écriture.

Et le réalisateur de Nikita et Léon ne cache pas son enthousiasme : "Dès que j'ai entendu parler de Cocyclics, cette histoire d'étudiantes et de fonctionnaires de province écrivant sur leur temps libre, j'ai su que je tenais une histoire en béton !" La "mare aux grenouilles", le "port", les "parchemins"... Un jargon de fantasy animalière qui a immédiatement séduit l'homme derrière Arthur et les Minimoys. Luc Besson commente : "L'univers graphique s'est immédiatement imposé à moi. J'ai aussitôt demandé à un infographiste de plancher sur les personnages principaux : des grenouilles anthropomorphiques."

"L'univers graphique s'est immédiatement imposé à moi."
Et le scénario ? "C'est là que ça devient génial, en toute modestie bien sûr", glousse le réalisateur. "Je vais demander à un auteur au hasard parmi ceux présents sur le forum d'écrire une histoire. Vu qu'ils sont tous inconnus, ça ne devrait pas me coûter trop cher. Mais attention, je vais m'adresser à ceux qui maîtrisent leur sujet : je ne retiendrai que quelqu'un ayant posté plus de 300 commentaires." Certes, et cependant, nous nous interrogeons : est-il prêt à confier le scénario d'une production à plusieurs millions de dollars à un auteur débutant ? "Vous pouvez me croire", nous rassure-t-il sur ce point, "j'ai lu tous les topics, tous les commentaires, et tous ces auteurs sont bourrés de talents. Personne n'en doute un seul instant, pas même Paul Beorn."

Cocyclics : Le Film sortira sur les écrans en 2015.

jeudi 10 avril 2014

Ayerdhal jouera Dumbledore dans le spin-off de Harry Potter

L'écrivain français a confirmé qu'il avait été choisi personnellement par son homologue britannique pour incarner le célèbre sorcier.

J. K. Rowling avait annoncé il y a quelques mois plancher sur le scénario d'une trilogie de films liés à la saga. Le projet a semble-t-il avancé puisque des acteurs auraient déjà été castés dans les rôles principaux. Ayerdhal nous l'a confirmé hier, un peu gêné et sous le coup de l'émotion : "J'ai reçu un coup de téléphone de Joanne [J. K. Rowling, NdlR]. Comme je parle anglais comme un Toulousain de mère italo-suisse, je lui ai passé Sara. C'est elle qui m'a appris la nouvelle."

Inspirée des Animaux Fantastiques, la future trilogie présentera des créatures magiques déjà aperçues dans Harry Potter, mais abordera également la genèse du monde des sorciers. "Jojo [J. K. Rowling, NdlR] m'a expliqué que Yal était parfait pour le rôle", explique une Sara Doke sémillante. "Elle voulait un Dumbledore jeune, avec un côté punk, mais punk classieux, tu vois ce que je veux dire ? Quand je pense que c'est moi qui lui ai suggéré de se laisser pousser la barbe..." Bien entendu, tous les deux ont célébré la nouvelle comme il se doit. Ayerdhal apparaîtra au générique sous un nom d'emprunt, Mark Shoe.

Concernant le reste du casting, aucune annonce n'a été faite. Depuis qu'outre-Manche on lorgne du côté des auteurs français, Guillaume Musso s'est déclaré intéressé pour interpréter Salazar Serpentard. Par ailleurs, Benedict Cumberbatch aurait décliné un rôle, prétextant que "les rôles de dragons, griffons et autres billevesées, ça va un moment".

mercredi 9 avril 2014

Il va signer à la librairie Critic de Rennes et se réveille à Guingamp

La semaine dernière, un auteur de Science-Fiction, Timothée R. a eu la surprise de se réveiller sur la place du village de Guingamp, dans les Côtes-d'Armor.

Le malheureux était venu la veille pour dédicacer à la librairie Critic à Rennes, sinistrement connue pour ses "happy hours" : "Je n’ai pas compris. A 19 heures, ils ont fermé la porte et ont sorti des bouteilles. Des lecteurs étaient aussi enfermés avec nous. J’ai accepté un verre par politesse et là… le black out."
La librairie Critic à Rennes, sinistrement connue pour
ses happy hours.
Coutumiers du fait, Simon P. et Eric M. se considèrent d’ailleurs comme des aficionados de la dédicace. "Les auteurs défilent, sans prendre en considération la région dans laquelle ils sont. Un jour, Xavier M. a même déclaré qu’il ne s’intéressait pas au foot. Il a moins fait le malin quand on l’a retrouvé attaché à un but, uniquement vêtu d’une écharpe Allez Guingamp ! et la barbe rasée. On est sympa mais il y a des limites…" Un des auteurs de la célèbre maison d’édition est toujours porté disparu à ce jour. "Il nous avait fait parvenir ses notes de frais. Vous inquiétez pas, il va bien." Les deux éditeurs restent très discrets sur la fabrication de leur alcool maison mais ont tout de même avoué que la distillation avait son importance. Une explication quant au bruit sourd qui semble monter de la cave de la librairie, nuit et jour ? Toujours est-il que la formule n'est pas parfaite. Ainsi, Eric M. déplore : "Le seul qu’on a jamais eu, c’est Laurent Whale. On ne comprend pas pourquoi."

Quant à Timothée R., il a dû négocier âprement avec les Guingampais pour obtenir sa libération et un ticket de car, en s’échangeant lui-même contre un troupeau de chèvres.

mardi 8 avril 2014

Par mégarde, l'auteur de SF décrit une planète réaliste

C'est une mésaventure singulière dans l'histoire de la science-fiction. Pour les besoins de son histoire, cet auteur, qui a souhaité conserver l'anonymat, a commis l'irréparable.

"Je ne m'en suis rendu compte qu'au bout de 650 000 signes", révèle-t-il, toujours en état de choc. "Je me demande encore comment j'ai pu faire une bourde pareille." Le monde fictif arbore de vastes océans, de grands continents, des forêts tropicales, des steppes, des déserts... et même une calotte polaire. Un véritable "pot-pourri", selon ses propres termes. Et une planète par trop réaliste, comme le sanctionne, avec sévérité, un éditeur spécialisé : "Une planète de science-fiction doit aller à l'encontre de toutes les lois de la physique ! C'est quand même pas compliqué : la SF, ce n'est pas une histoire portée par la science et ses perspectives, c'est de la fantasy avec du chrome et des pistolets laser. Quand est-ce que les auteurs vont se carrer ça dans le crâne ?"

L'auteur admet volontiers son erreur. "Pourtant, j'ai lu Dune, avec sa planète désertique, et tous ces romans avec des planètes glacées et des planètes-océans... J'aurais dû être plus vigilant", médite-t-il. "Une planète sur laquelle on trouverait des océans et des continents, des jungles et des déserts et des pôles glacés, franchement, quel lecteur croirait une seconde à ce genre de décor ? Ca ne s'est jamais vu nulle part. Pourquoi ne pas ajouter une lune, pendant qu'on y est ?"

Que ceux-ci se rassurent : dans la version remaniée du manuscrit, la surface de la planète est intégralement recouverte de neige. L'auteur précise par ailleurs qu'elle orbite à une distance de mille deux cent kilomètres l'étoile principale d'un système quintuple composé de deux naines rouges, un trou noir et deux étoiles à neutrons, situé au centre de la Voie Lactée.

lundi 7 avril 2014

GPI : la sélection contenait un roman de littérature blanche

Après l’annonce des nominations pour le Grand Prix de l’Imaginaire, un juré incrédule a trouvé un roman ne correspondant à aucune des trois catégories dans la sélection.

"J’ai cru un moment que l’auteur préparait une entrée claire dans l’imaginaire pour la fin de son roman… mais non. Je suis allé prendre une douche pour me rafraîchir les idées. A mon retour, j’ai compris ; ce bouquin était là, sur ma table basse et me narguait." Le roman flirterait à plusieurs reprises avec le fantastique, sans jamais vraiment entrer dans le vif du sujet. L’imaginaire américain, au centre du roman, n’est pas, selon la plupart des personnes contactées, un motif suffisant pour justifier une élection au Grand Prix de L’Imaginaire.

"Cette ambigüité était acceptable au 19ème siècle", déclare le juré responsable de la découverte. De nos jours, il faut savoir prendre parti. Todorov est largement dépassé… Si on se met à considérer l’histoire littéraire, on n’a pas fini…" Au comité du GPI, plusieurs personnes s’interrogent. "Moi aussi, j’ai déjà été tenté de faire de la littérature blanche", avoue Jean-Claude D. "Mais soyons sérieux…" De son côté, Joëlle W. s'insurge : "Je ne comprends pas comment une telle chose est arrivée. J’ai pourtant envoyé plusieurs mémos à ce sujet."

"Je ne sais pas quoi en penser", décrète encore Pascal P. "J’espère juste qu’on ne me demandera pas de le critiquer." Sandrine B-M. intervient : "J’ai pas aimé. Ce roman ne présente aucun intérêt. Vous le sauriez si vous aviez lu les trois notes de blog que j’ai écrites pour rappeler à quel point il est insipide, comme tous les romans de cet auteur, d’ailleurs !" Lequel a été contacté plus tard dans la soirée. Fatigué de devoir s’expliquer à propos d’une œuvre que la plupart des lecteurs s’accordent à trouver majeure, il aurait simplement déclaré : "Je suis le Poulidor du Grand Prix de L’imaginaire. Et j’encule le jury."

Nous lui souhaitons bonne chance pour mener à bien cette entreprise et l’enjoignons cependant à une certaine prudence. La sélection est parfois une tradition justifiée.

dimanche 6 avril 2014

Arthur Morgan : "Mais lâchez-moi la grappe avec le steampunk !"

Le co-auteur du Guide Steampunk, paru chez Actu SF, a toutes les peines du monde à se défaire de son image de figure de proue du vaporisme à la française.

La scène se passe samedi sur le stand d'Actu SF, alors que le festival est au comble de l'effervescence. Un lecteur enthousiaste en cosplay victorien élaboré tend son exemplaire du Guide Steampunk à Arthur Morgan pour une dédicace. Une conversation enflammée s'ensuit. Ou plutôt, un monologue. L'auteur baisse la tête, enfouit son front dans ses mains et écoute d'une oreille distraite. Lorsqu'il est sollicité pour une photo en compagnie de Cécile Duquenne dans une pose inspirée de Firefly, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vérin hydraulique : Morgan se lève et abat le poing sur la table, excédé. "Mais lâchez-moi la grappe avec le steampunk, bordel de merde !" s'écrie-t-il avant de quitter le stand, dans un silence épais comme du charbon.
Arthur Morgan et Etienne Barillier, à l'époque où le temps
était encore au beau fixe.
Nous le retrouvons accoudé au bar, la mine défaite, et tentons d'obtenir de lui des explications sur ce débordement. L'écrivain soupire de lassitude avant de vider son sac : "C'est juste que ça va un moment, quoi. Toutes les deux minutes, un plouc se pointe avec ses lunettes d'aviateur à la con pour me demander ce que je pense de l'impérialisme et de la révolution industrielle - comme si j'en avais quelque chose à foutre ! - ou faire une photo pour y ajouter un filtre sépia de chiotte sur Instagram. Putain, j'en ai plein le cul..." Il s'interrompt pour descendre sa bière d'un seul trait et pousse un cri du coeur : "J'aimerais qu'on m'aime enfin pour ce que je suis, pas pour ce que j'écris. C'est vrai quoi, je suis plutôt beau gosse et, quand je mets une cravate, je fais toujours un noeud Windsor. Qu'est-ce qui cloche, à la fin ?"

Arthur Morgan nous confie qu'il a hâte de se lancer sur d'autres projets afin de se débarrasser de cette étiquette de "Monsieur Steampunk". Nous ne pouvons nous empêcher de demander lesquels : "Bah, franchement, j'étais bien botté par un livre sur Philippe K. Dick, mais Titi [Etienne Barillier, NdlR] m'a déjà piqué l'idée. Alors, je sais pas. Si, j'aime bien les poneys. Je pourrais écrire des livres sur les poneys, tiens. Il n'y a pas tant que ça de fans de poneys, pas vrai ?"

samedi 5 avril 2014

Les cas d'observation de Jacques Fuentealba se multiplient

De nombreux signalements laissent à penser qu'un spécimen pourrait exister à l'état sauvage en région parisienne.

Depuis quelques années, les conventions et les festivals enregistrent une augmentation significative de rapports d'observation de Jacques Fuentealba.
L'une des rares photographies authentifiées montre
un spécimen en train de se nourrir de microphones.
A Zone Franche, festival se tenant ce week-end à Bagneux, dans les Hauts-de-Seine, l'excitation est palpable, particulièrement au stand des éditions Malpertuis où l'on se prépare à faire face à une cohorte d'ourobologues amateurs et professionnels, venus parfois de très loin pour avoir une chance d'apercevoir Fuentealba dans son élément naturel : "S'il vient", déclare avec aplomb Christophe Thill, "ce sera ici."

Interrogé sur la question, un éditeur numérique confie cependant son scepticisme : "D'après les informations collectées à son sujet, Jacques Fuentealba est une espèce nocturne. Apercevoir un spécimen de jour, avant 19 heures, est hautement improbable. Même avec un stand de crêpes, les chances sont minces."

Selon l'ourobologue émérite Mathieu Rivero (lequel prétend avoir déjà "parlé" dans son langage d'origine à Fuentealba), cette recrudescence des apparitions a une explication logique : "Jacques est de plus en plus familier à l'odeur des humains." Et de s'avancer en ajoutant : "Il n'est pas impensable qu'il puisse être domestiqué un jour."

vendredi 4 avril 2014

Notre-Dame-des-Landes : l'aéroport s'appellera Pierre Bordage

Propulsé à Matignon, l'ancien ministre de l'intérieur, Manuel Walls, entend bien enterrer l'hostilité envers le projet porté par son prédécesseur. Avec un atout de taille : Pierre Bordage.

Conscient qu'il était attendu au tournant, Manuel Valls a, semble-t-il, voulu prendre le taureau par les cornes. "Dès que l'on m'a remis le dossier, ça a été l'illumination", explique-t-il à la Licorne dans un entretien exclusif. "Pierre Bordage, c'est un peu Bernard-Henri Lévy, mais en 20% plus cool. Pas besoin de le faire poser devant des ruines en Syrie ou de le voir donner à manger à des enfants au Soudan : son nom suffit à transformer l'asphalte en or. Les Nantais vont adorer." Il entend officialiser lors d'une conférence de presse le choix du nouveau nom de l'aéroport. Fer de lance de la science-fiction française, Bordage est pour sa part familier des oeuvres de voirie. Fin 2012, la petite commune de Ploërmel, en Bretagne, dévoilait une rue à son nom.
Fin 2012, la petite commune de Ploërmel, en Bretagne,
dévoilait une rue à son nom
Le projet de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes continue de susciter des réactions très vives en Loire-Atlantique, notamment en raison de l'impact difficile à évaluer des infrastructures sur l'environnement. Le Premier ministre concède ce problème, lequel n'entame manifestement pas son enthousiasme : "Ouais, l'environnement, c'est le détail un peu chiant... Mais putain, un aéroport Pierre Bordage, ça claque quand même, non ?"

Du côté du principal intéressé, cette annonce est accueillie avec une indifférence placide : "J'ai songé un temps à faire de mon nom une marque déposée", nous glisse laconiquement Bordage. "Mais je suis trop cool pour ça."

jeudi 3 avril 2014

Les débris repérés dans l'océan Indien seraient ceux du diffuseur-distributeur disparu

Après l'attente et l'angoisse, la consternation et la douleur. Le responsable chargé de l'enquête a confirmé que les débris appartiennent bien au diffuseur-distributeur disparu depuis plusieurs mois.

Les images satellite sont sans appel. Pour les micro-éditeurs qui attendaient désespérément des nouvelles, l'espoir prend fin. "Tout porte à croire que les débris repérés dans l'océan Indien appartiennent effectivement au diffuseur-distributeur disparu", a gravement déclaré un porte-parole. "C'est évidemment une tragédie. Je crois que tout le monde veut maintenant connaître les causes de cet accident."

Un micro-éditeur témoigne : "Nous ne comprenions pas ce silence. Bien sûr, nous avions envisagé le pire. En fait, on s'y préparait depuis longtemps." Du côté des enquêteurs, on se refuse toutefois encore à divulguer le nom du diffuseur-distributeur impliqué. "Des menaces d'attaque en diffamation ont été formulées et pourraient toucher les éditeurs concernés. Nous ne prenons pas ces menaces à la légère", commente simplement une source.

mercredi 2 avril 2014

Sébastien Degorce : "Je sors deux romans par mois si je veux"

"Je crois qu'il est temps d'arrêter
de penser que le rythme d'écriture
d'un Stephen King, par exemple,
est acceptable."
Le nouvelliste défraie la chronique en publiant Treize Mois et Les Portes Noires, deux romans, à seulement trois semaines d'intervalle.

Une prouesse qu'il dénigre en bloc : "Je crois qu'il est temps d'arrêter de penser que le rythme d'écriture d'un Stephen King, par exemple, est acceptable. C'est du pignolage. Deux romans par mois, c'est possible en se bougeant le cul. D'ailleurs, si ce n'était pour mes cours de macramé, j'en sortirais trois. Plus une nouvelle dans AOC et un recueil chez Actu SF, tiens."

Par ailleurs éditeur et musicien, l'Issoldunois de 35 ans aime à se définir comme "inversement proportionnel à George R.R. Martin", quoiqu'il se plaise à considérer l'auteur du Trône de Fer comme un "frère de pilosité faciale". Mais pas seulement : "George tue ses personnages comme il veut ; moi, je sors deux romans par mois si je veux. Et comme lui, je vous emmerde."

Et force est d'admettre que sur ce point, Sébastien Degorce a de la suite dans les idées : "Si c'est à refaire en mai, je recommencerai. Et en juin, je lance à la pelle."

mardi 1 avril 2014

Elle dépasse le calibrage d’un appel à textes de fantasy et est abattue

Vendredi après-midi, une jeune femme a été retrouvée à son domicile, abattue d’une balle dans la tempe. Appréhendé le lendemain matin, son meurtrier, un directeur d’ouvrage, a affirmé avoir agi "par déontologie".

La victime avait répondu à un appel à textes sur les dragons, pour une maison de micro-édition. "Elle était contente, elle avait deux heures d’avance sur la deadline", confie un ami. La jeune femme avait en effet rendu son texte dans les temps. L’annonce avait été postée sur plusieurs réseaux sociaux et répondait à des exigences strictes : "50 000 signes espaces comprises." Pour une raison inconnue du directeur de l’anthologie au moment de la réception, la nouvelle en comportait un de plus. L’homme, âgé d’une quarantaine d’années, a aussitôt pris le bus pour se rendre chez la jeune écrivaine. "Elle avait signé de son vrai nom, ce qui inhabituel pour un auteur débutant de fantasy, et avait ajouté ses coordonnées complètes", déplore l’inspecteur chargé de l’affaire.

Pour endormir la méfiance de sa victime, le directeur de l’anthologie a prétexté vouloir l’aider à corriger son texte puis a sorti un revolver et l’a abattue de sang-froid, à son bureau. "C’est assez courant", nous informe Lionel D., lui-même directeur d’anthologie. "Parfois, les auteurs ne respectent pas le thème ou, pire, nous envoient des textes de science-fiction. A ce stade-là, c’est malheureux, mais il n’y a rien d’autre à faire que régler le problème à la source." Lui-même a avoué avoir dû achever un de ses auteurs, l’année dernière : "Il avait tout envoyé en Verdana 11 points. C’est bien gentil de s’amuser avec Word, mais il faut savoir aussi mesurer les conséquences de ses actes. Je ne me tiens pas pour responsable de ce triste résultat."
"C’est bien gentil de s’amuser avec Word, mais il faut savoir aussi
mesurer les conséquences de ses actes."
Le bilan est cependant assez rassurant, surtout depuis la création d’internet. Les auteurs, inquiets, n’hésitent pas à aller chercher des informations sur les forums d’écriture, pour être certains de ne pas commettre d’impairs. Du côté des directeurs d’ouvrage, le débat fait rage. Certains, plus cléments, proposent des châtiments dissuasifs, quand d’autres prônent la matière forte. "Il faut nous comprendre", plaide l’accusé. "Un signe de trop et c’est toute la mise en page qui morfle. Sans parler du fait que les rumeurs vont vite dans ce milieu : si le bruit court qu’on accepte de lire un texte à 50 001 signes espaces comprises, tout le monde va s’y mettre." Et un témoin d’ajouter : "Je chattais avec elle quand elle est morte. Elle a eu le temps d’écrire quelques mots." La victime aurait lâché, avant de s’écrouler sur son clavier : "J’avais vraiment besoin de cette virgule."